Résumé
Mon nom, c'est la seule intimité qui me reste. Peu importe comment je m'appelle. Moi, je raconte. Toi, l'écrivain, tu couches sur le papier, tu transformes. En échange, tu me feras tout ce que tu veux. Tu écriras notre histoire, celle des prostituées de la Grande-Rue. Tu parleras de la petite, disparue dans le tremblement de terre. Tu diras nos douleurs, nos souvenirs. Tu nous rendras immortelles.
Avis
Je suis tombée sur ce livre par hasard à un vide-grenier. J'adore vraiment les vide-greniers pour ça, on découvre des romans dont on n'a jamais entendu parler et c'est juste génial ça.
Makenzy Orcel a écrit ce roman juste après le tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince. C'est entre le roman et le témoignage, je ne sais pas vraiment... En tout cas, c'est l'histoire d'une prostituée qui a vu mourir une des ses amies, presque sa fille, après 12 jours coincée sous les décombres des bâtiments, soufflés par le tremblement de terre. Elle se livre à l'écrivain, qui est venu la voir, pour que toutes celles qui sont mortes, toutes ces prostituées, ne soient pas oubliées, pour qu'on se souvienne.
C'est un témoignage sur la mort, sur la dévastation, sur l'incompréhension mais aussi sur la vie, sur le désir de vivre malgré tout, de se battre pour une vie pas toujours facile, ni tendre pour ces femmes. Car oui, ce roman nous rappelle aussi que la prostitution c'est loin d'être glamour et amusant, loin d'être une vie de plaisirs...
C'est un très beau roman qui m'a permis de me rappeler de ce séisme et de toutes ces personnes qui y sont mortes...
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