mercredi 25 novembre 2015

Le corps exquis, Poppy Z. BRITE


Quatrième de couverture


Perversion des âmes et poésie du macabre au service d’une des fictions les plus noires jamais publiées sur les serial killers : sans concession, choquante, répulsive. Un roman fascinant et extrémiste. Un livre violent dont aucun lecteur ne sortira indemne.


Avis


Poppy Z. Brite va dans un premier temps nous peindre différents personnages, nous raconter leur existence et leurs mystères.

Tout d’abord, nous avons Andrew Compton, serial killer, emprisonné à Londres pour 23 meurtres. Il a tué 23 jeunes garçons, amants, en partie pour combattre sa solitude, ne plus être seul. Il va  réussir à s’enfuir de prison par un tour de passe-passe un brin fantastique. Tuer de nouveau. Et puis prendre l’avion pour Atlanta. C’est un personnage qui m’a fait froid dans le dos.

Puis, il y a Vincent Tran, un jeune vietnamien, qui vit à la Nouvelle Orléans. C’est un jeune homme attachant, qui jongle entre son rôle de fils idéal selon le modèle vietnamien de sa famille, et ses désirs de liberté, de découverte, ses désirs homosexuels. Il est un peu perdu dans tout cela et ne cherche après tout qu’à être aimé pour ce qu’il est réellement, complètement, sans avoir à nier une partie de lui-même.

Ensuite, il y a Lucas Ransom, la trentaine, ancien amant de Tran et séropositif. C’est un homme aigri, qui en veut à la Terre entière d’exister et parce qu’elle continuera d’exister quand lui sera mort. Malgré son aigreur et ses actes, il aime toujours profondément Tran.

Enfin, Jay Byrne, notre deuxième serial killer. Il a un faible pour les jeunes hommes, mais ne s’en prend qu’aux touristes. Il vit également à la Nouvelle-Orléans et connaît Tran, qu’il trouve parfaitement à son goût.

Voilà, en réalité, nous passons d’un point de vue à un autre, sans forcément qu’ils se rencontrent mais ils ne s’éloignent jamais. Et c’est là tout l’intérêt de ce livre, Poppy Z.Brite construit progressivement une sorte de toile d’araignée. Chacun est plus ou moins lié aux autres. Et si au début, on ne voit pas trop où elle veut en venir, le piège se resserre peu à peu. On comprend que la rencontre des quatre hommes ne sera pas sans conséquence !

En conclusion, c’est un roman glauque, parfois un peu répugnant mais que j’ai beaucoup apprécié pour sa construction et son rythme ! A lire si vous avez le cœur bien accroché et pas facilement la nausée…

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